samedi 15 novembre 2008

Textiles trafiqués et DEA out!


La Paz, Bolivie
Le 15 novembre 2008
22h41


Tissus trafiqués

Steven Berger, serait le premier Canadien dans l'histoire du pays, à être inculpé de trafic de biens culturels grâce au travail acharné d'une chercheur bolivienne. Je suis en train de vérifier l'information pour publier. Cristina Bubba a travaillé plus de 14 ans, en collaboration avec les douanes américaines et canadiennes, afin de récupérer plusieurs pièces textiles volées. Certaines d'entre elles, retrouvées au Canada datent de l'ère pré-inca et inca (certaines datant de 1100 ap.J-C) et ont aujourd'hui été rapporté dans leur communauté d'origine, dans le Canton de Coroma.






Plus de 428 biens culturels protégés par la Convention de l'UNESCO sur la protection des biens culturels ont été récupérés dans des musées de l'Amérique du Nord et des collections privées depuis 1992, dont plusieurs dans les villes d'Halifax, de San Francisco et de New York.





Cristina Bubba, investigatrice du processus de conservation, de récupération et de recherche de ces tissus patrimoniaux.






Les indigènes Aymaras de Coroma, département de Potosi





Tissus volé et récupéré à San Francisco en 1992. De retour dans son ayllu d'origine à Coroma.








La culture de la feuille de coca

La tension n'a cessé de grimper entre Washington et La Paz depuis le 25 juin dernier, date à laquelle l'Agence Américaine de Développement International (USAID) a été expulsée de la Bolivie. Le 10 septembre, le président Evo Morales déclarait l'ambassadeur Philip Goldberg « persona non grata », l'accusant de s'être introduit dans les affaires internes du pays. Puis, le 1er novembre dernier, Morales annonçait la suspension indéfinie des activités des agents de l'Agence américaine de lutte anti-drogue, accusé eux aussi de conspirer contre son gouvernement, et le 11 novembre, celles de la CIA.

Le gouvernement bolivien stipule qu'il compte éradiquer par ses propres moyens la culture de la feuille de coca à des fins illégales. Le gouvernement croit que la régionalisation de la lutte anti-drogue sera efficace en Bolivie par le biais de conventions bilatérales avec les pays voisins que sont le Brésil, le Chili, l'Argentine, du Paraguay et le Pérou. Alfredo Rada, le ministre de l'Intérieur du gouvernement Morales déclarait : " Nous croyons que le recours à la violence pour l'élimination des cultures de coca n'a pas de grands résultats. Le gouvernement actuel a surpassé les tâches en ce qui concerne l'élimination sans violence de ces cultures sans avoir à massacrer des paysans ou à réaliser des fumigations qui ont détruit des fleuves et des forêts ".


Comment le gouvernement bolivien compte éradiquer par ses propres moyens la culture de la feuille de coca à des fins illégales. En assurant aux agriculteurs l'achat de leur production.

Quels sont les mystères de cette culture millénaire, dont l'origine remonte beaucoup plus loin que celle de la poudre blanche? Pourquoi les Boliviens y tiennent tant?




Pour ma culture générale et pour avoir une base afin d'écrire cet article, je me suis rendu au temple de la Coca, à La Paz. Un musée dont l'existence est dû à des médecins, des sociologues, des psys et des anthropologues de diverses institutions nationales et internationales qui ont cru que cette initiative basée sur un savoir scientifique saurait éduquer les gens plutôt que de nourrir des préjugés.

Mentionnons que la coca a été consommé pendant plus de 5000 ans sans endommager l'organisme. Des restes de feuilles de coca ont été découverts dans les tombes des ruines Huanco Prieto au nord du Pérou de 1800 à 2500 av. J.-C..

Au moment de la colonisation, la feuille de coca constituait une forme de potion secrète pour supporter l'esclavage. En mâchant la feuille, les travailleurs des mines et des champs pouvaient travailler plus de 48 heures sans arrêt, sans sommeil et sans manger.

Au début du siècle, les mineurs refusaient d'entrer dans la mine sans la coca. En 1940, elle était déclarée article de première nécessité. Sa vente était obligatoire dans les entreprises minières et de chemins de fer.


En 1950, bien que la coca soit exporter dans de nombreux pays, principalement aux États-Unis, l'Organisation des Nations Unies déclare la culture de la coca illégale en la rendant responsable de la pauvreté en Amérique du Sud (permettez-moi....alors que ce sont eux qui en tirent toutes les richesses).

Et que les propriétés de la coca a donné naissance en 1886 au produit le plus vendu de l'histoire, le Coca-cola.


Pendant, que les coffres des compagnies et des narcotrafiquants gonflent, la Bolivie et sa coca sont déclarées responsables de la toxicomanie du monde occidentale.

Les bénéfices issues du marché de la coca bénéficie uniquement à l'étranger.
1) économie de la royauté espagnole
2) apogée du vin Mariani
3) découvertes des anesthésiques
4) succès spectaculaire du Coca-cola
5) marché multimillionnaire de la cocaïne illégale






La feuille de coca aide le métabolisme à s'adapter aux conditions de vie en altitude et permet au travailleur de ressentir la fatigue plus tard en maintenant un niveau de glycémie stable dans l'organisme. Son usage principale est pourtant celui de la production de Coca-cola.







La coca est une monnaie d'échange non seulement matérielle mais aussi spirituelle. Cette plante, au coeur de la vie magico-religieuse du système andin sert à démontrer la réciprocité au même titre que l'alcool facilite les échanges et renforce les rites dans la culture occidentale. Elle représente les bonnes intentions, comme offrir un verre de vin à un invité ou encore comme le passage du calumet de paix chez les Autochtones du Nord.

N. B. Ne pensez pas que je suis devenue une adepte de la coca, non, je n'ai fait que découvrir une culture qui fait l'objet de bien des méconnaissances et qui à laquelle se rattache bien des explications lorsque l'on s'y attarde.

7 commentaires:

Lætitia Le Clech a dit…

En as-tu goûté ? :)

Isolda a dit…

J'ai bu du thé de coca (très bon pour la digestion, vraiment!!) et j'ai mâché de la coca. Après avoir mastiqué les feuilles (entre 5 et 10g dans la bouche, mais j'ai pas réussi à en mettre plus que 2 env.) pendant près de 15 minutes, et procédé à la dénervuration (dans la bouche ou avant), on mélange à la boule une pâte à base de bananes. Ça donne une texture plus "gommmeuse" à la chiqué!! Pour l'effet sensé être "énergisant, anesthésiant et légèrement euphorique", moi je n'ai rien senti!

Lætitia Le Clech a dit…

Hmmm, ça doit être spécial.
Je n'en ai jamais goûté, mais j'ai déjà chiqué du tabac et je n'avais pas beaucoup aimé la texture, je ne sais pas si ça ressemble (mais c'était gommeux aussi...).
C'est drôle comme l'effet peut être différent selon les personnes ! On dit aussi que parfois la première fois ne fait aucun effet (comme la marijuana en fait)...

gabriel a dit…

Le thé de Coca c'est génial, on en a deja bu ensemble, je m'en fais encore assez souvent, je trouve que c'est un bon remontant, cela me permet de rester plus actif et concentré sur mon travail.
J'ai ajouté du gingembre dans l'infusion ce matin et inutile de vous en décrire les effets, c'est de la pure énergie naturelle, en plus je me sens bien.

C'est super les "enquetes"...continue de nous faire rever...

gros bisoux
@+

Lætitia Le Clech a dit…

Et je vais poser une question très naïve : le thé de coca a-t-il le goût du coca-cola :) (beurk beurk pour moi)?
D'autre part, peut-on en trouver au Québec ?

Gabriel a dit…

Bien sur au Qc, meme n'importe ou sur internet,ce n'est pas interdit puisque c'est la plante pure et en feuilles seches non-transformée.

Mais je te conseille Tranceplants, mon ami qui vend des feuilles seches, c'est du direct, elle ne sont pas en sachet.
Tu en prends comme pour un thé normal, dans une boule ou autre, tu les casse un peu et tu laisses infuser 10mns, le best c'est avec du gingembre...Hmmm
Le gout est exquis, agréable et ne goute pas du tout le Coke.
Les effets sont surprenants, on a l'impression d'avoir les idées claires et plein d'énergie comme avoir bu 2 bons cafés.

Lætitia Le Clech a dit…

Merci, je vais regarder ça !