samedi 6 décembre 2008

De Kantuta au reste du pays

Oruro, Bolivia
Le 7 décembre 2008
20h36

Marché de Kantuta, entre la la légalité et l'illégalité




Au sud de la Bolivie, dans les hauteurs de l'Altiplano, « plaine d’altitude » en espagnol, au coeur de la cordillère des Andes (la plus haute région habitée au monde), cette ville minière de 240 000 habitants.


Il s'agit de la première ville d'importance en Bolivie près de la frontière chilienne et des ports d'Iquique et de Arica au Chili, Oruro, est le point de vente en gros de vêtements usagés.

Les importateurs de vêtements usagés font en grande majorité commerce à Oruro. Ils y possèdent leur entrepôt. L'importation est illégale en Bolivie depuis avril 2007, mais la vente, elle, est toujours légale et imposée. La Bolivie ne possédant pas de port, la marchandise traverse le Chili. Depuis plusieurs années, malgré la légalité de ce type de commerce, l'importation de contrebande est évaluée à près de 90% de tout l'apport de vêtements usagés au pays.


Il est 6h30 du matin, mardi le 2 décembre, il faut arriver tôt pour voir les vendeurs en gros acheter les vêtements -plus on vient tôt plus on a de choix!-, voir les plus petits vendeurs installer leurs kiosques improvisés avec des toiles de plastique, humer l'odeur des boissons chaudes comme l'Api (je ne sais pas encore exactement ce que c'est), entendre le grésillement de la friture de leurs pâtisseries matinales, voir les hommes transporter sur leurs dos des charges énormes.




Ou encore les femmes s'asseoir par terre avec leur premier repas de la journée, entourées de leurs enfants à qui elles donnent le sein ou à boire tout en installant leurs marchandises usagées, souliers, chaussettes, sous-vêtements, sacs à mains et vêtements de toutes sortes....



Quoi que pour être franche, malgré ma présence continue et mon regard qui n'a cessé de se poser partout, je n'ai même pas eu le temps de remarquer tout le mouvement nécessaire à l'installation d'un tel marché dans un lieu où il n'y avait absolument rien deux heures avant!



N'allez pas chercher les bannières, le café et le croissant, non ici on mange et on boit ce qu'il y a, le café servi de la marmite, l'api, et les pasteles.





De toute évidence, comme plusieurs que j'ai pu voir, cette femme emballe son "faldo", dites-moi qu'elle ne veut pas cacher quelque chose?


Ici, sur un coin de rue, à l'écart du centre du marché, des "faldos" ouverts, sur lesquels les intéressés se jetent, question d'acheter les meilleurs morceaux pour leurs petits commerces. Ceux-ci ne peuvent se permettre d'acheter un ballot à 10$-20$ ou encore 50$. Le revenu annuel moyen des Boliviens est de 950$ par année.





Les peluches sont aussi très populaires. De tout pour tous les goûts, et j'ai souris en remarquant un homme d'une quarantaine d'année hésitant entre deux jouets ridicules, se demandant lequel des deux se vendrait le mieux!

Four en terre. On en voit beaucoup dans les maisons en-dehors des villes.


Je crois bien qu'il soit à vendre ce pauvre mouton!



Les gens s'installent. Une heure plus tard cette place sera remplie à craquer. Les commerçants venant de partout en région pour y faire des affaires.



























Quand on s'éloigne un peu du marché, les rues de cette zone de la ville, sont beaucoup moins animées que le marché. la zone nord, est certainement la plus pauvre. Pour avoir visité le centre de la ville, il y a quand même beaucoup plus d'activités dans cette ville minière.








Les rues en terre d'Oruro, ensouvelies deux fois par semaine sous des tonnes de "ropa americana", un souvenir impérissable. Ce chien a chaud aussi......










Toutes sortes de saveurs, d'odeurs, de textures, d'images et de bruits.......





Un "truc" de la mer frit.......?!?

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