Le pire de 2008 restait encore à venir!!!
Nous sommes parties 7 filles ensemble de La Paz, à 18 h (parce que tout le monde travaillait), alors que c'est connu qu'aucun mini-bus ne sort de la ville en soirée. En attendant qu'un mini-bus se présente (car ici, pas de bureau, d'agence, de station, non, il faut voir le bus et parler au chauffeur pour que quelque chose se passe), nous avons rencontré 7 autres personnes qui voulaient se rendre au même village et à la même fête que nous, donc bien déterminées elles aussi à arriver avant minuit!!!
Nous avons donc réussi à "contracter" un mini-bus à nous seul, tous ensemble, qui arrivait à peine d'un voyage pour qu'il reparte avec nous à bord. 700 bol / 14 personnes, 35 bolivianos par personne. Très cher pour un voyage qui en coûte habituellement 15 bol. C'est comme ça ici le transport est seulement privé, alors la concurrence joue féroce. Quand il n'y a pas d'offre, les prix grimpent et chacun peut ajuster son prix comme il veut.
Mais la route n'en fut pas moins mouvementée. Les deux personnes assises à l'arrière, nous font part de la présence d'une corde qui traîne à l'arrière du camion alors que nous filons sur l'autoroute et que nous dépassons des véhicules. Sur le coup je ne réagis pas trop, mais les deux mêmes à l'arrière n'abandonnent pas leur idée et demandent à ce qu'on s'arrête sur la route pour aller au petit coin... et couper cette corde. Un autre, dans un autre coin du bus, a aussi envie. Tout le monde se met à demander au chauffeur de s'arrêter en même temps, le chaos total, ce qui semble mettre le chauffeur en furie. Et on se met à rouler de plus en plus rapidement, le chauffeur n'a décidément pas envie de répondre à notre demande et de s'arrêter un instant.
Puis, on se met à descendre, une descente qui durera plus d'une heure, dans laquelle on a tellement eu chaud (manoeuvres dangereuses, freins dans les courbes, etc), que par long moments c'était le silence dans le bus. La corde qui traînait à l'arrière et qui aurait pu s'enlacer dans n'importe quoi ou passer sous les roues d'une voiture, n'aura cesser de m'habiter tout au long du trajet, sans pouvoir la voir évidemment. En plus de l'envie de pipi incroyable... Sans compter que je n'étais pas assise du côté du précipice, si ça avait été le cas vous en auriez entendu parler longtemps!
Ce soir là, je n'ai pas fêté le nouvel An, mais plutôt le fait d'être toujours en vie après cette descente infernale... sous la pluie.
Nous voilà bien arrivées, nous sommes sur la piste de danse, il est minuit et 15 minutes. À minuit et deux, lorsque nous sommes arrivées à la fête de justesse pour le nouvel an on s'est toutes embrassées en se souhaitant bonne année. Durant la fête, des gens donnaient des faux billets de 100$ pour apporter richesse dans l'année qui vient... Hummm ... on verra bien!
La piste de danse sur laquelle il y avait des jongleurs de feu qui s'exécutaient au rythme de la musique.
Ouf, il est tard, on commence à être fatiguées!
Le jour se lève...sur l'année 2009.
Pas un rayon de soleil, que de la brume, lors de ce lever du jour, 1er janvier 2009, Sorata, petit village au fond de la Cordillère des Andes.
Sur la route du retour... on va dormir un peu à la chambre d'un hôtel à l'autre extrémité du village...
Le village de Sorata.
Notre hôtel ci-haut ici! Ou en bas de la pente plutôt!
Station-service où l'on fait du pouce pour se rendre jusqu'au village. Seul moyen.
Paty, une autre Patricia, la cousine de Veronica. Vraiment très sympa... et drôle!
Au loin, le lac Titicaca, le plus haut lac au monde, lieu sur lequel je retournerai prochainement.
Bonne année 2009 ! Je vous souhaite à tous beaucoup de rires et de sourires !! :-)
N'oubliez pas, tout ce qui n'est pas donné est perdu. (je l'aime bien cette phrase de Camus?!)
xxx